«Il est le héros de ces Jeux olympiques !» s’enflamme le commentateur de France 2 mercredi soir, juste après la médaille d’or de Léon Marchand sur le 200 m brasse, sa deuxième de la journée (et en l’espace de deux heures !), du jamais-vu. Bon, ajouter «pour la France» n’aurait pas été superflu, il reste tout de même dix jours de compétition, et puis l’héroïsme est un concept élastique, qui se discute. Par exemple, on a trouvé l’Américaine Katie Ledecky tout aussi héroïque, un peu plus tôt dans ces mêmes eaux de la Défense Arena, quand elle a remporté avec le 1 500 m nage libre sa huitième médaille d’or olympique. Elle avait une telle avance (notamment sur la Française Anastasiia Kirpichnikova, en argent) que certains plans la suggéraient seule dans le bassin. Si elle gagnait samedi le 800 m nage libre, Ledecky deviendrait la sportive la plus titrée de l’histoire des JO !
Cela dit, on comprend l’extase du commentateur, on y a participé depuis notre canapé, trépigné pour Léon Marchand au coude à coude sur le 200 m papillon avant de taper notre propre record