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JO de Paris 2024 : les ambitions dorées de Shirine Boukli, stakhanoviste du judo français

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JO Paris 2024dossier
Passée à côté de ses premiers Jeux olympiques à Tokyo en 2021, la médiatique judoka des -48 kilos espère avoir mûri pour briller sur les tatamis du Grand Palais éphémère, ce samedi 27 juillet.
Shirine Boukli après une séance d'entraînement, à Massy, le 23 juin. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 26 juillet 2024 à 13h05

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Un dimanche matin, fin juin, en banlieue parisienne. Le RER est vide, le soleil caressant, il y a du linge aux balcons des immeubles de Massy (Essonne). Le dojo, déserté et lumineux, est à l’étage d’une école primaire. A l’heure où l’on boulotterait plutôt un croissant, Shirine Boukli règle le trépied sur lequel elle a fixé son smartphone, et s’apprête à enregistrer sa session technique en tête à tête avec son coach de club, Kilian Le Blouch – imaginez une sorte de combat au ralenti, mi-lutte mi-tango, d’une heure quasi sans interruption, pendant qu’une enceinte diffuse en sourdine du r’n’b dans un coin du dojo. «Je me filme tout le temps, c’est vrai, s’amuse la judoka. La fédé, ça les rend un peu ouf, mais je gère.» Plus tard, dans l’après-midi, elle montera elle-même les meilleures séquences et les postera sur Instagram.

Ce samedi 27 juillet, il reviendra à la légère (-48 kilos) de 25 ans d’ouvrir la voie pour les judokas français, parmi les plus gros pourvoyeurs de breloques tous les quatre ans. Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, martèle depuis des mois l’objectif mirifique de 10 médailles pour toute l’équipe, «dont 4 ou 5 en or». Pour sa deuxième participation aux Jeux olympiques, Shirine Boukli est clairement concernée par cette pro