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Un dimanche matin, fin juin, en banlieue parisienne. Le RER est vide, le soleil caressant, il y a du linge aux balcons des immeubles de Massy (Essonne). Le dojo, déserté et lumineux, est à l’étage d’une école primaire. A l’heure où l’on boulotterait plutôt un croissant, Shirine Boukli règle le trépied sur lequel elle a fixé son smartphone, et s’apprête à enregistrer sa session technique en tête à tête avec son coach de club, Kilian Le Blouch – imaginez une sorte de combat au ralenti, mi-lutte mi-tango, d’une heure quasi sans interruption, pendant qu’une enceinte diffuse en sourdine du r’n’b dans un coin du dojo. «Je me filme tout le temps, c’est vrai, s’amuse la judoka. La fédé, ça les rend un peu ouf, mais je gère.» Plus tard, dans l’après-midi, elle montera elle-même les meilleures séquences et les postera sur Instagram.
Ce samedi 27 juillet, il reviendra à la légère (-48 kilos) de 25 ans d’ouvrir la voie pour les judokas français, parmi les plus gros pourvoyeurs de breloques tous les quatre ans. Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, martèle depuis des mois l’objectif mirifique de 10 médailles pour toute l’équipe, «dont 4 ou 5 en or». Pour sa deuxième participation aux Jeux olympiques, Shirine Boukli est clairement concernée par cette pro