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Mamadassa Sylla, dit «Baba», a l’habitude de dire que c’est la lutte qui est venue le chercher, pas l’inverse. Un peu comme tout le monde n’a pas la chance d’avoir des parents communistes, tout le monde n’a pas la chance de grandir à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), à un jet de pierre de la plus belle usine à lutteurs français, les «Diables rouges» («de 1980 aux années 2000, deux jeunes Bagnoletais sur trois ont pratiqué la lutte», assure le club sur son site). Pour Sylla, ça commence il y a vingt ans. Un été coincé au quartier, en centre de loisirs, un peu trop d’énergie à revendre. L’animateur, forcément, est lutteur. «Les gars, au lieu de faire n’importe quoi, venez à la lutte», tente l’ancien. «J’étais pas trop partant, raconte Sylla, mais on l’a suivi.» L’éducateur rouvre le club désert en plein été pour les gamins. «On s’est fait des petits combats de rigolade, des chamailleries, mais on a kiffé, poursuit l’athlète de 31 ans. Alors on y est retourné, jusqu’à la rentrée et les vrais entraînements. Là, c’était moins marrant.»
Sports de combat
L’ado, pétri de facilités, est dilettante. Les copains préfèrent le foot. «Baba, comment dire… hésite Didier Duceux, l’emblématique président du club. C’était un pur petit Bagnoletais, grosse personnalité pas