Menu
Libération
Hajime

JO de Paris 2024 : les judokas israéliens aux prises avec les tensions diplomatiques du conflit à Gaza

Article réservé aux abonnés
Ebranlée par le 7 Octobre, l’équipe israélienne de judo qui arrive à Paris s’apprête à vivre un rendez-vous placé sous le signe d’une tension de tous les instants. Un climat qu’ont cependant déjà connu les athlètes de l’Etat hébreu dans l’histoire.
Le judoka israélien Sagi Muki à Tel Aviv, le 17 février 2023. (Jack Guez/AFP)
publié le 23 juillet 2024 à 7h00

Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement tous les matins notre newsletter Libélympique.

Leur sport a beau les avoir conduits à écumer tous les fuseaux du globe, l’horloge interne des judokas israéliens semble s’être cassée le 7 Octobre. «J’étais chez ma mère à Jérusalem, raconte Timna Nelson-Levy, 30 ans, championne d’Europe 2022 des -57 kg. L’alarme a retenti plusieurs fois ce samedi-là, nous obligeant à chaque fois à nous réfugier dans l’abri antibombes. La télé était en continu et nous ne pouvions croire les images et témoignages qui nous parvenaient.»

Même souvenir de sidération hébétée du côté de son compatriote Sagi Muki, 32 ans, double champion d’Europe et champion du monde 2019 des -81 kg, dont la compagne venait une semaine plus tôt de donner naissance à leur deuxième enfant. «C’est un petit pays. Les jeunes du festival de musique, ce sont des gens de notre génération. Chacun de nous connaît un proche qui a été tué, blessé, rescapé ou qui s’est sacrifié…»

Les répliques du séisme sont loin de s’être arrêtées à ce samedi noir. Le 20 juin, jour de ses 54 ans, Oren Smadga, ancien médaillé olympique et mondial au patriotisme martial, responsable d’une équipe masculine de judo toujours prompte à poser aux côtés de Benyamin Nétanyahou à chaque retour de campagne glorieuse, a senti ses jambes se dérober sous lui en apprenant le décès au front de son fils Omer,