Même traits de visage, même sport, même routine, même embarcation, même carrière, même palmarès. De l’extérieur, c’est un peu comme si les jumeaux Guillaume et Thibaud Turlan, qui joueront les repêchages mardi matin après leur 3e place dimanche 28 juillet, n’étaient qu’un seul et même homme. Deux tiges indissociables qui se ressemblent à s’y méprendre comme deux gouttes d’eau. Un jour, Guillaume a décidé de se laisser pousser les cheveux, et d’arborer un catogan. Sans quoi la confusion serait toujours à portée du premier venu.
Il n’y a qu’à les voir avaler les kilomètres à l’entraînement – 200 la semaine à raison de vingt-deux heures de pratique hebdo, compensés par sept repas journaliers – guidés par le même goût de l’effort, le même dessein olympique. Un ballet sur lac aussi fin que la mécanique de précision d’une horloge suisse.
Pas surprenant dès lors, dans une discipline où technique, puissance et coordination sont les maîtres-mots, de voir que les «Tutus» ont réussi à faire carrière au haut niveau. A l’adolescence, on eut pourtant cru que leurs chemins allaient se séparer. A 11 ans, alors que Guillaume avait déjà le goût de la rame à l’Emulation nautique de Bordeaux, c’était moins le cas de Thibaud, plutôt attiré par les copains du canoë-kayak. Faute de partenaires à sa taille, il revient à l’aviron vers 14 ans, convaincu par son frère.
«Ils se connaissent par cœur»
Leurs coups de pelles synchros, leurs chorégraphies parfaitement huilées, dans une simultanéité parfaite, font vite des merveilles. Champ