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JO de Paris 2024 : les organisateurs de la cérémonie d’ouverture portent plainte pour menaces de mort, une enquête ouverte

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Le parquet de Paris a annoncé ce dimanche 4 août que l’enquête était confiée à la brigade de répression de la délinquance.
Thomas Jolly, metteur en scène, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 4 août 2024 à 15h44

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Ils ne vont pas en rester là. Dans un communiqué publié ce dimanche 4 août et confirmant une information du Parisien, le parquet de Paris a fait savoir qu’une enquête a été ouverte après la «plainte pour menaces de mort» déposée samedi 3 août par les organisateurs de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.

Il s’agit du directeur général adjoint de l’agence événementielle «Ubi Bene» Alexandre Billard, du directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des JO Thomas Jolly, et du directeur exécutif des cérémonies des Jeux Thierry Reboul. Le parquet précise que l’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Deuxième enquête pour des menaces contre Thomas Jolly

Cette enquête n’est pas la première enclenchée suite à la cérémonie organisée le 26 juillet le long de la scène, critiquée par l’extrême droite et par certaines autorités religieuses françaises et étrangères. Après une campagne de cyberharcèlement et une plainte de Thomas Jolly, le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet a ouvert une enquête vendredi 2 août, confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH). Le directeur artistique expliquait dans sa plainte «être la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d’injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort».

Des investigations ont également été lancées mardi 30 juillet par le parquet de Paris pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort visant la DJ française Barbara Butch. La militante féministe et lesbienne était mise à l’honneur dans un tableau de la cérémonie incarné par des drag-queens, une mannequin transgenre et une adolescente. De quoi faire enrager les réactionnaires de tous poils. «J’ai reçu beaucoup de messages grossophobes m’invitant à brûler en enfer dans toutes les langues, des croix gammées», des messages «d’une violence inouïe dans toutes les langues», confiait Barbara Butch ce dimanche matin sur France Inter.

La drag-queen Nicky Doll a elle aussi porté plainte vendredi 2 août pour diffamation après des messages de haine sur les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte dans la foulée pour injures publiques.

La présentatrice de l’émission Drag Race France avait été la cible de l’ancien acteur britannique Laurence Fox. Sur son compte X 530 000 abonnés l’ancien acteur reconverti dans la politique et autoproclamé «militant anti-woke», avait, entre autres, comparé les artistes drag-queens participant au tableau «Festivité» de la cérémonie à des «baiseurs d’enfants» ou à des «petits pédophiles déviants».