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Libération
Les familles olympiques

JO de Paris 2024 : les sœurs Mahieu entre deux eaux

JO Paris 2024dossier
Aux Jeux des seize familles, «Libé» demande les sœurs Mahieu. La première, Pauline, a représenté la France en natation à Paris, tandis que la seconde, Géraldine, poloïste, concourt ce week-end avec la Hongrie.
Pauline and Géraldine Mahieu à Lille. (Max Rosereau/Voix du Nord.MAXPPP)
publié le 10 août 2024 à 5h13

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La ressemblance est frappante, les traits du visage sont similaires, les petits yeux malicieux sont les mêmes. Le bonnet, lui, diffère, l’un par ses petites protections sur les oreilles couleurs rouge, blanc ou vert, tandis que l’autre est en silicone collant, souvent noir. Si le nom «Mahieu» a résonné deux fois dans la piscine de la Défense Arena, ne vous y trompez pas, Pauline Mahieu, la nageuse française du 200 m dos et du relais tricolore en première semaine, ne s’est pas dédoublée pour se jeter à l’eau avec l’équipe de Hongrie de water-polo la suivante.

Chez les sœurs Mahieu, originaires de Villeneuve-d’Ascq, l’aînée, Géraldine (30 ans) a fait le choix de la bannière hongroise, parmi les grandes nations du water-polo. Naturalisée en 2022 par le pays des Magyars, où elle évolue en club depuis 2017, l’ancienne cadre de l’équipe de France, est déjà doublement sacrée vice-championne du monde avec son pays d’adoption. «Qu’elle soit hongroise ou française, ça ne change pas grand-chose pour moi, ce sont plutôt les gens qui m’en parlent, balaye auprès de Libé sa cadette Pauline Mahieu, 25 ans. Moi, je suis juste trop contente de pouvoir vivre les JO avec elle.» Ce week-end, les poloïstes hongroises tenteront d’obtenir une cinquième place au tournoi olympique, face à l’Italie.

Dans le kop hongrois

Toutes deux ont débuté par le water-polo à Tourcoing, avant que leurs couloirs se séparent dans les bassins. La cadette, blessée à l’épaule toute jeune, a abandonné les bastons subaquatiques pour les longueurs, tandis que l’aînée s’est consacrée au water-polo, d’abord en France, puis dans le championnat hongrois, plus dense, avant de rejoindre la sélection qui ne compte pas moins de 16 médailles d’or en 25 participations aux Jeux modernes.

«Je suis assez proche de ma sœur, mais le fait qu’on ait toutes les deux des sports différents et qu’on soit loin, on se voit un peu moins qu’avant. Mais ça n’empêche pas que l’on s’appelle, on se parle beaucoup, et c’est ma grande sœur, elle a toujours été de bon conseil», observe Pauline Mahieu. Qui profite cette semaine des matchs… dans le kop hongrois.