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Osmose

JO de Paris 2024 : «Les volleyeurs italiens, on les a aperçus à la natation, nous, on n’était pas là pour profiter des compétitions»

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Les volleyeurs tricolores ont traversé comme dans un rêve leur tournoi olympique, perpétuellement en quête de plaisir partagé et de joie, et ont décroché l’or ce samedi 10 août face à la Pologne.
Les Bleus après leur victoire face à la Pologne, samedi 10 août, à Paris. (Charlie Riedel/AP)
publié le 10 août 2024 à 18h34

Un médaillé d’or olympique a rarement les yeux en face des trous dix minutes après être descendu de son podium. Il peine à se projeter, à trouver les mots et à faire la part des choses. Tout frais champion olympique pour la seconde fois en trois ans, le massif Nicolas Le Goff n’avait aucune idée de ce qu’il venait de vivre et de ce qu’on pouvait en dire. Du coup, il a rassemblé quelques souvenirs. «Les gymnases de merde quand on a commencé, les galères pour les déplacements… On a souvent joué dans des conditions de merde. Si vous vous demandez pourquoi les remplaçants ont été aussi efficaces quand ils sont rentrés durant ce tournoi olympique, c’est aussi parce qu’ils ont partagé ça avec les autres, les conditions de merde. On est liés. Ceux qui viennent d’arriver ne peuvent pas en parler, d’accord, mais la plupart des joueurs sont partis de rien, le volley français était dans un état… Moi [il a 32 ans, ndlr], j’ai remonté tout le processus.»

Ce samedi 10 août contre les Polonais en finale, comme trois jours plus tôt contre les champions du monde italiens, les Bleus se sont imposés en trois sets secs, comme sur un tapis volant. En soi, déjà, c’est difficile à décrire. Le central tricolore Barthélémy Chinenyeze a quand même essayé : «Tu sens