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C’est l’histoire de la plus grande frustration que la gymnastique française ait connue. Celle d’une athlète franco-algérienne d’un talent hors-norme qui rafle la médaille d’or aux barres asymétriques, mais pas pour l’Hexagone. Dimanche, vingt ans après l’or d’Emilie Le Pennec, alors âgée de 16 ans, Kaylia Nemour, 17 ans, a imposé un mouvement d’une dextérité folle et d’une difficulté extrême, lui valant une note de 15,7, devant la Chinoise Qiu Qiyuan (15,5) et l’Américaine Sunisa Lee à 14,8. Devant un public qui a poussé des «oh» lors de cet enchaînement portant une figure à son nom, la jeune athlète qui s’entraîne à Avoine-Beaumont (Indre-et-Loire) a brandi son drapeau algérien, offrant à son deuxième pays la première médaille de gymnastique du continent africain. «C’est le résultat de toute une vie d’entraînement, et pour moi ça a un goût particulier après tout ce que j’ai vécu. J’ai eu le soutien des Algériens et des Français, il n’y aurait pas eu cette même ambiance dans un autre pays», raconte la jeune femme, chamboulée, quelques minutes après sa victoi