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L’art de perdre n’a rien d’une évidence lorsqu’on est une judoka française. «Quand toutes les copines, les jours d’avant, reviennent au village avec une breloque, forcément, ça crée une pression», concède Ludovic Delacotte, leur entraîneur. Quelques minutes plus tôt, Madeleine Malonga, vice-championne olympique en titre, championne du monde en 2019, vivait la plus saillante désillusion de cette équipe féminine tricolore, à qui étaient promis tous les métaux.
Dès son entrée en lice chez les moins de 78 kilos, la longiligne (1,82 mètre) droitière se voyait contrée sèchement par la Portugaise Patricia Sampaio sur un fauchage trop téléphoné. Ippon, bonjour, au revoir. Le choc de cette sortie expéditive est d’autant plus fracassant pour la trentenaire aux états de service impeccables qu’elle fut la dernière à décrocher son ticket pour les Jeux, au terme d’une olympiade cauchemardesque. «Horrible, vraiment horrible, dit Malonga, 30 ans, submergée par les pleurs dans la zone mixte. J’ai vécu les pires moments, mais je suis debout.» Comme si, au final, ce qu’elle vient de vivre, séchée sur le dos à peine sortie de la salle d’échauffement, n’était rien en comparaison de ce qui a précédé.
Tcheuméo et son trash talk
De quels enfers parle-t-elle ? D’abord la double perte de son coach et mentor, Alain