Lorsque l’Afghane Manizha Talash danse, ses mèches turquoise ou roses virevoltant autour de son visage rond, le régime des talibans s’évapore. Eux et leur haine de la musique, de la danse et des femmes qui font du sport – interdits en Afghanistan, comme bien d’autres plaisirs – n’ont plus de prise sur elle. «Le breaking est pour moi comme un médicament. Quand je m’entraîne, je ne pense pas à mes problèmes, je suis dans un autre monde», explique-t-elle à Libération. A Madrid où elle s’entraîne, comme à Paris où elle se présentera ce vendredi 9 août pour sa première épreuve de breaking, une danse acrobatique issue de la culture hip-hop, la jeune femme de 21 ans est désormais bien loin de Kaboul, de ses menaces et de ses attentats.
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Les JO, c’est son rêve depuis 2020. A 17 ans, Manizha Talash est hypnotisée sur Facebook par une vidéo d’un jeune homme tournant sur sa tête. C’est Jawad Saberi, un rappeur afghan plus connu sous le nom de AK13, pionnier du breaking à Kaboul. Lorsqu’elle le contacte, il l’invite à s’entraîner dans son club, Superiors Crew,