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Pendant deux jours, du côté de l’Arena Champs-de-Mars, une divinité gréco-romaine a marché au milieu des hommes. Arbitres, spectateurs, journalistes et même adversaires : à côté de Mijaín López, la fierté de Cuba, il n’y a que des nains. Le «Terrible», le «Commandante», le «Géant de Herradura» (son village natal), le «Guérillero» : choisissez votre surnom préféré… Avec son sourire ogresque, ses oreilles de cartilage mâché, sa bouche pleine de dents en or et ses 130 kilos de muscles ébène, l’invincible vétéran (42 ans à la fin du mois) évoque à la fois le monstre Shrek et un bronze de Rodin.
Mardi 6 août, après avoir gagné sans jamais être inquiété sa cinquième médaille d’or sur cinq olympiades consécutives (personne, ni Michael Phelps, ni Carl Lewis, n’a jamais fait ça), dans un moment sublime, la salle debout, il s’est agenouillé lentement au cœur du cercle. Il a délacé ses chaussures, les a embrassées, levées au ciel puis posées au centre du tapis. Les lutteurs savent tous ce que ça veut dire : il ne combattra plus jamais. Comme si, une fois entré dans la légende, il fallait en sortir aussitôt, en chaussettes. López ne sourit p