Quelle épreuve, ces JO. Prenants jusqu’à l’os, épuisants à force de montées d’adrénaline. On se retrouve intenables à tourner en rond comme un cochon malade, à envoyer mentalement des noms d’oiseaux à l’arbitre, à avoir envie de gueuler comme un goret. Une performance. Pour nous, les spectateurs, les athlètes de l’attention.
Il y a ceux qui officient in situ. Leur ferveur, tintamarresque, est saluée par tous, à commencer par les sportifs. Le sabreur Boladé Apithy loue «une dinguerie, […] je me sentais Kylian Mbappé dans le stade, j’ai kiffé. […] Tout le monde te pousse, te pousse, ça te donne de la force, je n’ai jamais vécu ça de ma vie». Lundi 29 juillet, le Grand Palais est encore à l’unisson quand il porte en triomphe Manon Apithy-Brunet, la sabreuse désormais médaillée d’or (et son épouse). L’ambiance tendance chaudron aurait même contribué à la démonstration du roi-dauphin Léon Marchand sur le 400 m quatre nages – «J’ai ouvert les yeux et j’ai pris tout ce qui se passait autour, ça m’a poussé.»
Et encore, Boladé, Léon et consorts, vous n’avez rien vu : nous, la foule derrière les écrans. Solides,