Menu
Libération
Explications

JO de Paris 2024 : pour la cérémonie d’ouverture, des difficultés mais pas de ratés, selon la filiale du CIO chargée de filmer

OBS, filiale du CIO chargée de filmer la cérémonie d’ouverture, s’est défendue mardi 30 juillet de tous «ratés», tout en admettant certaines difficultés dues au mauvais temps. Le directeur artistique de la cérémonie, Thomas Jolly, avait reproché au réalisateur d’avoir «loupé» des moments.
Sous une pluie battante, la réalisation des images pour la cérémonie d'ouverture des JO, le 26 juillet, a été plus complexe que prévue. (Denis Allard/Libération)
publié le 31 juillet 2024 à 12h10

Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement notre newsletter Libélympique tous les matins pendant les Jeux.

Circulez, il n’y a rien à voir. La filiale du CIO chargée de filmer les Jeux olympiques et de fournir les images aux télévisions du monde entier s’est défendue mardi 30 juillet de tout raté lors de la cérémonie d’ouverture, bien qu’elle ait reconnu des difficultés liées à la pluie et à l’ampleur du spectacle. «Dans des productions en direct d’une telle complexité, des circonstances imprévues peuvent survenir, en particulier dans des conditions météo défavorables telles que celles de vendredi soir», a argumenté Olympic Broadcasting Services (OBS) dans une déclaration écrite transmise. Pour autant, la société de production audiovisuelle du CIO s’est dite «extrêmement fière de la couverture fournie aux diffuseurs du monde entier» pour l’ouverture des JO de Paris 2024.

Pourtant, le directeur artistique de la cérémonie, Thomas Jolly, avait estimé dimanche au micro de BFM TV que le réalisateur britannique Simon Staffurth avait «loupé beaucoup de moments». Mais «c’est la question du live et d’un spectacle qui se déploie sur 6 kilomètres dans un dispositif de caméras gigantesque», avait-il tempéré.

«La séquence ne s’est pas déroulée comme prévu»

Une déclaration contredite par OBS, qui a assuré qu’une seule des scènes prévues dans les quelque quatre heures de spectacle n’avait pas été incluse dans la retransmission : celle du passage des avions de la Patrouille de France au-dessus du Grand Palais, initialement prévu pile à la fin de la Marseillaise chantée par la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel. Bien que les caméras soient «restées sur le plan pendant dix-sept secondes» à ce moment-là, «les avions ne sont pas apparus et la séquence ne s’est pas déroulée comme prévu par le scénario», explique OBS.

La Patrouille de France a pourtant été visible dans une séquence précédente dans laquelle elle dessinait un cœur de fumée rouge dans le ciel. Mais «il est vrai qu’en raison des mauvaises conditions météo, le dessin du cœur n’a pas subsisté idéalement dans le ciel», a concédé la société.

Comme Thomas Jolly, l’entreprise a expliqué qu’il s’agissait des aléas du live. «Les spectacles en direct ne sont pas des films et n’offrent pas le luxe de répéter les prises, d’avoir un timing parfait pour les plans, d’attendre les conditions météo idéales ou de faire des modifications en postproduction», a-t-elle fait valoir. Créée en 2001, OBS a affirmé que filmer cette cérémonie d’ouverture en dehors d’un stade était la plus grande couverture d’événement qu’elle ait jamais réalisée.