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Les cuistres assaisonnent à toutes les sauces Nietzsche et son (remasterisé) «Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort» cent fois rabâché. Mathilde Gros dit simplement : «J’en suis certaine : on ne peut pas monter très haut si on n’est pas descendu très bas.» Elle en a fait l’expérience.
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Mathilde Gros, c’est l’histoire d’une surdouée torturée du cyclisme sur piste. Un sport qu’elle a découvert au gré de l’un de ces hasards qui construisent parfois les plus glorieuses carrières. Elle a 14 ans, elle joue au basket. Elle s’entraîne dans la même salle que l’équipe de France de BMX. Par jeu, elle se pose sur un vélo et explose toutes les données de puissance. Le basket perd un espoir ; le cyclisme découvre une pépite de la piste. Pour elle, ce sera la vitesse. La discipline la plus prestigieuse. Dans sa version individuelle, c’est un duel qui exige explosivité, puissance, sens tactique et sang glacé quand il faut contrôler son adversaire, lui imposer le tempo, entrer dans son cerveau, avant un sprint d’environ 200 m où il n’est plus question que de se brûler les cuisses sous l’effort.
De cette transition adolescente des parquets de baskets à ceux incurvés des vélodromes, elle dit : «Au basket, je me blessais tout le temps ! J’avais des déchirures à répétition, une pubal