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JO de Paris 2024 : pour la judoka cubaine Idalys Ortíz, de l’eau a coulé sous les ippons

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JO Paris 2024dossier
En compétition vendredi 2 août dans la même catégorie que la Française Romane Dicko, la légende des +78 kg est un pur produit des méthodes cubaines d’entraînement. Alors qu’«une vingtaine» de membres de sa délégation ont fait défection depuis deux ans, la trentenaire vit probablement sa dernière danse olympique.
A l'entraînement avec la légende du judo cubain Idalys Ortíz, à Crépy-en-Valois (Oise) le 17 juillet. (Denis Allard/Libération)
publié le 31 juillet 2024 à 23h36

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Pas de voyage à vide, jamais. Idalys Ortíz ne dit pas qu’elle vient à Paris disputer ses cinquièmes JO. La judoka cubaine dit qu’elle vient «essayer de décrocher [sa] cinquième médaille olympique» en +78 kg, ce vendredi 2 août sur les tatamis de l’Arena Champ-de-Mars. La nuance est d’importance. Quadruple médaillée olympique, donc, Idalys Ortíz Boucurt «pèse» aussi 8 médailles mondiales pour deux titres et… 20 médailles en compétitions championnats et Jeux panaméricains, dont 18 en or.

Née en 1989 comme Teddy Riner, Ortíz partage aussi avec le tricolore l’ambivalent privilège de n’entrer en lice que le dernier jour des grandes échéances et souvent pour sauver les meubles d’une équipe nationale en panne de résultats. Un poids sur les épaules que l’un comme l’autre assument avec une fiabilité d’horlogers genevois. Avec Maylin Del Toro Carvajal (- 63 kg), battue d’entrée mardi à Paris, Idalys Ortíz est surtout l’ultime vestige des fameuses «Cubaines de Ronaldo», ces trois générations de combattantes qui, de 1986 à 2015, ont remporté 81 médailles olympiques et mondiales sous la houlette du sculptural «Pr