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Les coachs férus de psychologie aiment évoquer un concept vaporeux : la «peur de gagner». Sans être l’antithèse de la «peur de perdre» (dans les tripes, tout ça se mélange), les effets sont identiques : la défaite et ses atours tranchants. Certainement, la superstar des -52 kilos, la Japonaise Uta Abe, favorite crucifiée dès le deuxième tour, ne connaissait aucune des deux. Seulement la conviction de sa suprématie, sans doute ce qui a rendu sa chute de l’Olympe, dans les cris et les larmes, si douloureuse.
A l’inverse, on a souvent dit de sa grande rivale française, Amandine Buchard, qu’elle souffrait de ce mal étrange : la trouille de la victoire. Que la perspective de briller la paralysait. En creux, son copieux palmarès avant de monter sur les tapis parisiens racontait ça : vice-championne olympique à Tokyo (tombée face à l’alors impériale Abe), quatre fois en bronze aux Mondiaux, reine «seulement» au niveau européen (à deux reprises).