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La saison agitée de l’équipe de France d’épée masculine s’est achevée dans l’amertume d’une quatrième place vendredi 2 août au soir. La place du con au bout d’une année à la con après un match pour la troisième place à la con. Une déconfiture pour conclure une préparation marquée par la fronde de trois tireurs (Romain Cannone, Yannick Borel, Alexandre Bardenet) contre leur entraîneur finalement remercié, puis la contestation de sa non-sélection par Alexandre Bardenet soutenu par deux de ses coéquipiers mais finalement débouté et le départ des trois hommes loin de l’Insep pour s’entraîner dans leur club.
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Sur le papier, elle avait pourtant de la gueule cette équipe. Une gueule de championne olympique avec Romain Cannone, champion olympique en titre, Luidgi Midelton, champion d’Europe en juin, et Yannick Borel, ancien champion du monde individuel multititré par équipes. Midelton s’est montré un peu tendre pour ses premiers JO. Borel a honoré son statut en décrochant l’argent en individuel. Quant à Cannone, il est passé totalement au travers de Paris 2024, éliminé tôt dans le tournoi individuel. Ce qui ne l’a pas empêché de dire qu’il avait malgré tout passé une excellente journée au Grand Palais. Il n’était que remplaçant lors du match pour la médaille de bronze après avoir proposé une escrime indigente lors de la branlée infligée par la Hongrie aux Bleus (45-30) en demi.
Lors de cette ultime apparition sous la verrière, les Français ont cru tenir la médaille puisqu’ils menaient 35-31 à l’attaque du dernier relais. La tactique commandait à Yannick Borel de gérer cette avance, d’attendre son adversaire pour le prendre en contre, ou de jouer les touches doubles (particularité de l’épée). Mais Borel a signé un relais catastrophique, s’inclinant 12-6. Les Tchèques s’imposent 43-41.
«On vise huit médailles dont quatre en or», assénait pourtant le directeur technique national de l’escrime française, Jean-Yves Robin, avant le début des épreuves. Ne restent à disputer que le sabre par équipes femmes (samedi) et le fleuret par équipes hommes (dimanche) mais on sait d’ores et déjà que l’objectif ne sera pas atteint : depuis le début des Jeux de Paris, l’escrime française a décroché une médaille d’or, quatre d’argent et une de bronze. On est loin du compte.