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Après dix mois sans compétition et une opération aux ischio-jambiers en septembre, le perchiste Renaud Lavillenie croyait dans un retour canon. En quête des minima olympiques pour espérer participer aux Jeux de Paris, le Français avait choisi le meeting de Clermont-Ferrand pour sa reprise. Las. L’ancien recordman du monde de la discipline (6,16 mètres en 2014) n’a réussi à passer aucune barre.
Il a échoué à trois reprises à 5,35 mètres, sa première barre. Il est retombé sur la barre lors de ses deux premiers essais et n’a pas pleinement engagé son saut sur le troisième. «Il y a beaucoup de frustration, a admis l’athlète. Personne n’aime faire une première ratée. Il y a pas mal de déception car je m’attendais à faire nettement mieux».
Le double médaillé olympique et quintuple médaillé mondial repart quand même avec «du positif» : «L’échauffement que j’ai fait c’est un échauffement digne d’un concours à 5,80 mètres […] Ça fait tout juste deux mois que j’ai repris la perche, avec deux, trois semaines à peine avec de l’intensité.» «Le calendrier fait qu’il faut prendre quelques raccourcis si je veux me donner les moyens d’aller aux Jeux mais le résultat aujourd’hui ne reflète pas mon potentiel», a-t-il encore ajouté.
Champion olympique en 2012 à Londres, Renaud Lavillenie a jusqu’au 30 juin pour réaliser les minima olympiques fixés à 5,82 mètres, une barre qu’il n’a plus franchie depuis juillet 2022.
«L’hiver dernier, je me disais que je me donnais tous les moyens pour réussir, mais, au fond de moi, si je savais que je pouvais y arriver, je n’en avais pas la certitude. Mais lors du stage aux USA début avril, il y a eu un déclic», racontait-il mercredi matin dans les colonnes de l’Equipe. «Je pense qu’il va franchir 5,82 m cette saison», confirmait son entraîneur, Philippe d’Encausse.