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Quel est le sport le plus difficile aux Jeux olympiques d’été ? La question est très délicate à trancher, tant les aspects à prendre en compte sont nombreux et l’appréciation subjective. Plusieurs médias américains ont quand même tenté d’y répondre, et c’est le water-polo qui est ressorti en tête des analyses les plus sérieusement menées. Ce week-end, les finales olympiques auront lieu samedi pour les femmes, dimanche pour les hommes.
Au moment des Jeux de Tokyo en 2021, le site d’information Business Insider avait interrogé six médecins du sport à ce sujet. De leur avis, le water-polo s’imposait comme la discipline olympique la plus éprouvante physiquement, en tenant compte de la force physique, technique et mentale nécessaire. Dix ans plus tôt, le site d’actualité sportive Bleacher Report avait classé les sports les plus durs au monde, en leur attribuant chacun un score selon six critères : la vitesse, l’endurance, la force, l’agilité, l’engagement physique et la technicité. Chaque critère étant noté sur dix, les sports pouvaient recevoir un total maximal de 60 points.
Jusqu’à 5 km nagés par match
Suivant cette méthode, c’est le water-polo qui finit premier du classement, avec 44 points en tout (dont 9 pour l’endurance et 8 pour l’engagement physique). «On oublie souvent la vitesse et la force dont les joueurs ont besoin pour se déplacer dans l’eau et, surtout, le fait qu’ils n’ont pas le droit de toucher le sol, justifie Bleacher Report dans son article. Allez à votre piscine de proximité et essayez de faire du surplace pendant plus de trente minutes, puis imaginez que vous pratiquez un sport de contact intense pendant ce temps, et vous comprendrez pourquoi le water-polo a obtenu de si bons résultats en matière d’endurance.»
Le water-polo est souvent résumé à «une sorte de handball aquatique». Tout comme au hand, les joueurs ne cessent de traverser le terrain d’une cage à l’autre, mais en étant immergés. Un match de water-polo se joue entre deux équipes de sept joueurs (et 6 remplaçants), dans un terrain mesurant 20 mètres de large et 30 mètres de long pour le tournoi masculin, 25 mètres de long chez les femmes. Le bassin fait 2 mètres de profondeur. Chaque équipe cherche à marquer dans le but adverse, de 3 mètres de large et 90 centimètres de haut. Un match dure 32 minutes, divisées en quart-temps de huit minutes et entrecoupées de pauses. Les pratiquants ne cessent de nager et parcourent jusqu’à 5 kilomètres par match.
«Coups en douce»
Une fois devant la cage de l’adversaire, les poloïstes ne disposent que trente secondes pour tenter de marquer un but avant que le ballon ne retourne à l’équipe adverse. Au moment de shooter, ils doivent faire preuve d’explosivité pour se propulser, tout en mettant de la puissance et de la précision dans leur tir. En outre, ils reçoivent des coups de la part d’adversaires qui tentent de les empêcher de shooter.
Cette discipline combine ainsi la technique et la vision de jeu des sports collectifs, et d’autre part l’intensité de la natation. En 2021, une entraîneure et physiologiste expliquait à Business Insider que le water-polo «se joue sans ménagement et est plus violent que les spectateurs ne le pensent». En bref, les joueurs «se donnent des coups en douce, comme au hockey sur glace et au football, tout en essayant de ne pas toucher le sol, de ne pas se noyer et de marquer des points en même temps».