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La dernière à avoir fait jubiler les foules ici, c’était Taylor Swift. Plus de deux mois après le dernier concert parisien de la star de la chanson américaine, les banderoles des Swifties ont été remplacées par des drapeaux et maquillages cosmopolites dans les gradins de Paris La Défense Arena. La scène est devenue une piscine olympique montée à une vitesse éclair. Allumée de pleins feux, elle brille au milieu de la salle sombre, telle un immense spot lumineux. Les célèbres paroles «shake, shake, shake, shake, shake» ont été supplantées par un nouveau mot d’ordre à base de «swim, swim, swim, swim, swim».
Quant aux airs vitaminés de l’icône américaine, ils ont laissé place à la mélodie de l’hymne «Advance Australia Fair», quand la reine du 400 mètres a pris le relais de la reine de la pop. Lancée sur fond de rivalité, vieille comme le monde de la natation, entre sa délégation et celle des Etats-Unis, l’Australienne Ariarne Titmus a gagné la plus belle affiche de la soirée de ce samedi 27 juillet, où se disputaient les toutes premières finales de natation des Jeux de Paris 2024.
Une prodige canadienne nommée McIntosh
En finale, Titmus affrontait l’Américaine Katie Ledecky, autre monstre de la distance (la première remettait en jeu son titre de championne olympique, la seconde avait décroché l’argent à Tokyo). Des «we love you Katie» ou «come on Ariarne» sont venus des tribunes dans le grand silence qui précédait le top départ. Partie favorite avec ses casquettes de championne olympique, championne du monde et détentrice du record du monde, dominatrice sur toute la course, Titmus s’est logiquement imposée en 3′57′'49. Quant à Ledecky, elle fait moins bien qu’à Tokyo puisqu’elle s’empare du bronze, mais ajoute quand même une onzième médaille à son impressionnant palmarès olympique (qui en compte sept en or).
Un nouveau talent s’est en effet incrusté devant la star de la natation américaine. L’argent revient à Summer McIntosh, prodige canadienne qui a connu une fulgurante progression depuis sa première sélection olympique à Tokyo (elle avait seulement 14 ans, elle en a aujourd’hui 17). Dès l’échappée de Titmus, la jeune nageuse est parvenue à accrocher l’Australienne, et ne l’a pas lâchée d’une semelle jusqu’à conclure sa course en apothéose, moins d’une seconde derrière la championne.
Wattel éliminée
Lors des finales suivantes, les relais 4x100 mètres sont venus encore exacerber la rivalité Australie vs Etats-Unis. Dans le relais féminin, avantage à l’Australie, dont les nageuses s’imposent devant les Américaines (les Chinoises complètent le podium), et signent au passage un nouveau record olympique. On reprend les mêmes mais on inverse la hiérarchie sur le relais masculin, remporté par les Américains devant les Australiens (suivis cette fois des Italiens). Deux courses où le suspens aura tenu jusqu’au bout, faisant exploser le volume sonore dans les gradins, comme les mouvements des drapeaux étoilés ou couverts de kangourous.
Côté Français, le 4x100 mètres composé de Beryl Gastaldello, Charlotte Bonnet, Mary-Ambre Moluh et Marie Wattel avait des chances infimes de rivaliser pour la troisième place. Finalement, les Bleues terminent leur finale à la sixième position. Déjà bien. En revanche, Marie Wattel avait tout le potentiel pour se hisser jusqu’à la finale du 100 m papillon, elle qui avait été vice-championne du monde sur la distance il y a deux ans. En lice sur la toute première course de la soirée, elle a pu entendre l’Arena de Nanterre s’enflammer à l’annonce de son nom. Des encouragements qui ne l’ont pas portée jusqu’à la dernière marche. Tout s’est joué à une petite place : Wattel termine neuvième des demies et seules les huit meilleures accèdent à la finale.