Une Japonaise peut en cacher une autre. La Française Sarah-Léonie Cysique a eu beau réaliser un petit exploit en quart de finale en effaçant son adversaire nippone Haruka Funakubo d’un joli coup de patte en seulement 9 secondes (!) de combat, c’est une autre championne de l’archipel qui l’attend sur le chemin de l’or olympique dans la catégorie des -57 kg, ce lundi 29 juillet. A une nuance près : la numéro 1 mondiale, Christa Deguchi, 28 ans, vit et s’entraîne au Japon, mais combat sous pavillon canadien. Une simili-hérésie qui recouvre un dilemme vécu par de nombreux «hafu» («métis», en japonais), à l’image de la tenniswoman Naomi Osaka, à cheval entre les Etats-Unis et le pays du Soleil-Levant.

Née à Nagano – célèbre pour ses singes des neiges et les sketchs des Guignols lors des JO d’hiver de 1998 – d’un père canadien et d’une mère japonaise, Christa Deguchi est repérée dans le salon de coiffure de sa grand-mère par le sensei du coin qui l’embarque sur les tatamis dès l’âge de 3 ans. Dès lors, elle se fond dans la machine à champions nippone, jusqu’à un titre national des moins de 21 ans, et quelques breloques aux Mondiaux