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A l’étranger comme en France, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques organisée ce vendredi 26 juillet a ravi presque tout le monde, mais il subsiste quelques mécontents. Deux Etats, aux relations notoirement mauvaises avec la France, se distinguent comme plus critiques que les autres : la Hongrie et la Russie. Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, s’est livré ce samedi 27 juillet à une nouvelle diatribe contre «la faiblesse et la désintégration de l’Occident», illustré selon lui par l’événement planétaire, qui a rendu hommage à une France métissée et a mis en lumière la communauté LGBT, avec des drag queens recréant le dernier repas du Christ. Le dirigeant ultra-conservateur y a vu l’incarnation du «vide» occidental.
Revue de presse
«Ils [les Occidentaux, ndlr] se sont délestés petit à petit des liens métaphysiques, avec Dieu, la patrie et la famille», a-t-il déclaré, ce qui a débouché sur «l’absence de morale publique, comme vous avez pu le constater si vous avez regardé la cérémonie d’ouverture des JO hier». Viktor Orbán s’exprimait à l’occasion de l’université d’été de Baile Tusnad, en Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise. Il y tient chaque année des discours virulents, défendant la doctrine «illibérale» qu’il met en œuvre en Hongrie depuis quatorze ans.
«Parodie LGBT»
A Moscou, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dénoncé sur Telegram de nombreux dysfonctionnements lors de la cérémonie et en amont de l’événement. Elle a notamment évoqué «l’effondrement des transports» causé par des sabotages sur le réseau ferré français et les «spectateurs restés assis sous une pluie battante pendant des heures» alors que les organisateurs «n’avaient prévu ni dispersion des nuages, ni auvents» pour cette cérémonie en plein air.
Réactions
Maria Zakharova a aussi accablé Paris, «inondé par les rats» et dont le centre-ville, dit-elle, a été «transformé en ghetto». Elle a regretté que la torche olympique ait été portée par un «toxicomane», en la personne du rappeur Snoop Dogg, qui faisait partie des derniers relayeurs vendredi. Et elle a fustigé la «parodie LGBT de la Cène», un «sujet sacré pour les chrétiens», avec des «apôtres représentés par des travestis». Des critiques qui font écho à celles exprimées en France par l’extrême droite, de Marion Maréchal à Julien Odoul, aux antipodes de l’enthousiasme du reste de la classe politique française.