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Découverte

JO de Paris 2024 : splendeurs et misères d’une épreuve olympique de golf

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Le journaliste de «Libé», qui maitrise mal les règles du jeu, a traîné ses guêtres sur un «green» de l’ouest parisien. Trou après trou, il nous livre ses impressions et confronte les clichés à la réalité.
L'Américain Collin Morikawa s'entraîne avant l'épreuve de golf des JO de Paris 2024, à Saint-Quentin-en-Yvelines le 29 juillet 2024. (Matt York/AP)
publié le 1er août 2024 à 21h19

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Ça s’appelle donc du golf, et la balle doit rentrer dans le petit trou à la fin. C’est avec ce seul bagage dans la soute à munitions qu’on s’est pointé ce jeudi 1er août sur l’Albatros. L’Albatros, c’est le nom du 18 trous national, n’allez pas imaginer qu’à Libé, on file désormais en reportage juché sur un oiseau marin. Première impression : l’Albatros est à perpète (Guyancourt, dans les Yvelines), perdu dans ces artères monumentales typiques des villes nouvelles, désastre de l’urbanisme tout bagnole des Trente Glorieuses. Une soixantaine de joueurs s’y tirent la bourre jusqu’à dimanche, et l’exercice, bien qu’assez esthétique, nous a laissé comme deux ronds de flan : que raconter d’un sport quand on ne voit quasiment rien ?

Trou numéro 1

On hume d’emblée la déconfiture. Le golf s’apprécie en fait depuis son canapé, un allongé et un paquet de gaufres sur les genoux. C’est tout le mantra du journalisme de terrain qui s’affaisse soudain : on peut être meilleur en ayant la flemme. Bien sûr, il ne s’agit pas de snober la performance sportive XXL qui se joue sous nos yeux. Les joueurs foutent de grandes pêches dans des balles qu’on perd illico dans le blanc des nuages, et qui retombent 280 mètres plus loin. Ça réclame une technicité de haute précision car sinon, à 300 km/h le drive, il y aurai