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On appelle ça le privilège des grandes. Le 18 juillet, huit jours avant le début des Jeux de Paris, Summer McIntosh a rencontré les médias internationaux. Seule. A distance, en mode virtuel, depuis un lieu que le comité olympique canadien n’a pas révélé. Sans masquer son ennui, la jeune nageuse a distribué sans un sourire tous les poncifs du sport de haut niveau pendant une trentaine de minutes : «Aux Jeux, la victoire compte plus que le chrono» ; «je vais prendre les courses les unes après les autres» ; «dans une finale olympique, le mental est plus important que le physique», et ainsi de suite. Laborieux, pour elle comme pour l’assistance.
Le geste olympique
Une question, une seule, a craquelé son masque d’indifférence, lui arrachant un sourire et la distrayant des figures imposées quand on lui a demandé le nom de ses chats. «J’en ai eu trois, a-t-elle répondu avec enthousiasme, se redressant d’un bond sur sa chaise. L’un d’eux s’appelle Mickey. Je l’ai appelé ainsi en référence à Michael Phelps.» L’anecdote pourrait résumer Summer McIntosh. Une jeune fille de seulement 17 ans, déjà double médaillée aux Jeux de Paris 2024 – or sur 400 m quatre nages, argent au 400 m –, mais avec encore un pied dans l’adolescence. Une nageuse au talent sidérant, promise à un avenir doré sur tranc