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Toute la fébrilité de la zone mixte s’est évaporée dans les longueurs du protocole. D’ordinaire dégoulinants, les yeux hagards, à fleur de peau, les basketteurs français ont débarqué devant les journalistes, rafraîchis, en survêt, et médaille – d’argent – autour du cou. Il était 00h25, plus d’une heure après leur défaite 98-87 contre Team USA en finale des Jeux olympiques de Paris.
La frénésie retombée, les émotions tricolores étaient moins perceptibles. Près du podium, Guerschon Yabusele avait enjoint les siens à savourer quand même : «Tous ceux que j’ai vus avec la tête un peu baissée, je leur ai dit : “Les gars faut lever la tête et profiter”.» Mais tous gardaient néanmoins le visage fermé, déçus de ne pas avoir dégoupillé des Américains, qui furent longtemps à leur portée avant d’être mis à l’abri par quatre tirs à trois points du shooteur fou Stephen Curry. Le nom du trublion de Golden State était d’ailleurs sur toutes les langues. «Que vous a-t-il manqué pour battre les USA ?» interroge un journaliste face à Mathias Lessort. «Steph Curry», grince le p