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Un tapis rouge fait de pavés mouillés et d’arches Art nouveau. Des quais de Seine à la passerelle Debilly, la cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris, vendredi 26 juillet, a été le théâtre d’un défilé de mode hors les murs et hors normes. Stars et athlètes ont offert à Victor Weinsanto, Jeanne Friot ou Olivier Bériot mais surtout à LVMH une vitrine dorée en mondiovision.
Les trois grandes stars de la cérémonie ont porté du Dior, marque de LVMH, partenaire «premium» des Jeux. Céline Dion a ainsi signé son grand retour dans une robe étincelante composée de milliers de perles beiges et plus de 500 mètres de franges brodées à même son corps. Avant ce show perché sur la tour Eiffel, Lady Gaga avait lancé la soirée avec Mon truc en plumes dans une ambiance cabaret, vêtue d’un justaucorps bustier noir rehaussé d’une voluptueuse traîne en plumes noir et rose poudré «recueillies lors de la mue des oiseaux», a précisé la maison de couture. On est dans des «Jeux durables» ou on n’est pas.
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Des plumes mais figées et dorées : la popstar Aya Nakamura a brillé, toute d’or vêtue, des paupières aux spartiates montantes rappelant les mythes antiques, au milieu de ses danseuses elles aussi en plumes et pantalon or clinquant. Un drapeau dans la main, l’autre autour du corps : la robe péplum tricolore de huit mètres de long portée par la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel en interprétant La Marseillaise, est elle aussi une création Dior, réinventée par Maria Grazia Chiuri, sa directrice artistique. Autre griffe à la fête : Louis Vuitton, du groupe LVMH, vu sur la veste matelassée rouge et noire du rappeur Rim’K.
Un peu plus tard dans la soirée, une poignée de drag queens a convié les spectateurs à un véritable défilé de mode mettant en avant la nouvelle garde de créateurs et créatrices du pays. La mannequin Farida Khelfa, muse de Jean Paul Gaultier et d’Alaïa dans les années 80, s’est élancée entre les flaques de pluie sur un podium recouvert d’un tapis rouge, traversant la Seine pour une ode au monde de la nuit.
Au son de la DJ Barbara Butch, icône LGBT, les créations résolument queer de Victor Weinsanto ou de Jeanne Friot s’exhibent aux yeux du monde. Cette dernière est également à l’origine des cape et capuche argentées revêtues par la cavalière qui a porté le drapeau olympique jusqu’au Trocadéro.
Un Philippe Katerine costumé en Dionysos (dieu de la fête dans la mythologie grecque), peint en bleu et enduit de paillettes, orné d’une guirlande de faux fruits a clos cette séquence mode. Cette création singulière qui a fait le tour de la planète via des réseaux sociaux intrigués est signée Olivier Bériot, costumier de cinéma et spectacle, qui a notamment travaillé sur la série Netflix Lupin, au succès international, et qui a aussi pensé les costumes des révolutionnaires ou d’une Marie-Antoinette décapitée.
Sous des capes de pluie en plastique transparent des athlètes français, LVMH encore, avec des costumes bleu marine au col en dégradé vers le rouge, chemises blanches et mocassins signés Berluti. Devant eux, les Italiens étaient habillés en Emporio Armani, les Américains ont fait appel à Ralph Lauren.