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Libération
La fête est finie

JO de Paris 2024: un entraîneur de la fédération française de canoë-kayak interpellé pour des violences contre un policier

Ancien responsable des kayaks femmes au niveau de la Fédération, Guillaume Berge a été placé en garde à vue dans la nuit de lundi à mardi 30 juillet après un contrôle de police qui s’était mal passé, quelques heures après l’or olympique en canoë-slalom remporté par Nicolas Gestin.
(Martin Bertrand/Hans Lucas.AFP)
publié le 30 juillet 2024 à 17h23

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Ce devait être une journée formidable pour Guillaume Berge, celle du triomphe du canoë-kayak français, porté par Nicolas Gestin, vainqueur de l’or olympique sur le slalom à Vaires-sur-Marne, ce lundi 29 juillet. Peut-être l’entraîneur fédéral a-t-il excessivement fêté le sacre du jeune Breton ? Toujours est-il que son olympiade à lui a viré au cauchemar en à peine quelques heures. Le parquet de Paris indique auprès de Libé qu’un homme a été placé en garde à vue pour rébellion et violences contre des policiers après avoir été interpellé vers 3 heures du matin dans le XIe arrondissement de Paris. Selon Le Parisien, il s’agit du coach de 33 ans, en charge jusqu’à la fin de l’année dernière des kayaks femmes pour la Fédération française de canoë-kayak (FFCK).

L’intéressé avait d’abord été arrêté par une patrouille de police alors qu’il urinait «contre un mur, à la vue de tous», à proximité du pont Louis-Philippe, rapporte Le Parisien. Il aurait tenté de s’échapper puis se serait débattu, au point d’infliger un coup de poing au visage d’un agent, et d’en frapper deux autres. Les policiers, eux, auraient utilisé à trois reprises leur pistolet à impulsion électrique - autrement appelé Taser - pour tenter d’immobiliser le trentenaire. Celui-ci aurait également reçu un coup de pied au visage. «Le mis en cause a été placé en garde à vue, puis sera reconvoqué. L’enquête préliminaire, confiée au commissariat du XIe arrondissement, se poursuit», précise le parquet de Paris, interrogé par Libération.

Guillaume Berge avait perdu son poste de «chef de projet» kayaks femmes, en septembre dernier, en raison de ses résultats jugés insuffisants - comme deux autres entraîneurs nationaux. Il avait alors obtenu un un emploi à la fédération, justement au pôle de Vaires-sur-Marne. Auprès de la presse, le directeur technique national de la Fédération, Ludovic Royé, s’est complètement désolidarisé de son entraîneur, dénonçant un «comportement inadmissible» de sa part. «Ce n’est pas un entraîneur olympique. Il était en train de quitter les effectifs de la fédération. La fédération tirera toutes les conséquences de la situation», a-t-il ajouté.