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Une phase raconte la tension d’un finale olympique à l’épée. Elle dure une minute, la première, durant laquelle les deux tireurs se jaugent de la pointe de l’arme, sans oser prendre l’initiative. Elle s’achève par la distribution d’un avertissement à chacun pour manque d’initiative. On n’est pas venu là pour voir deux armes blanches se faire des papouilles. Passé ces préliminaires, Yannick Borel (numéro 4 mondial) et le Japonais Koki Kano (numéro 3 mondial) entrent enfin en action. Moteur.
Si l’escrime était un sport de combat, ce match se serait inscrit en toutes catégories tant la différence de gabarit est flagrante. Borel tutoie les deux mètres et le quintal, quand le Japonais lui rend plus de 25 centimètres et 35 kilos… Dans une partie de tricotage de lames, le balèze français n’arrive pas à imposer sa masse et son allonge face à un adversaire qui le laisse venir, impose la distance, pratique l’esquive à merveille et le touche en contre. D’une précision diabolique, Kano manœuvre le Français et s’impose facilement 15-9. Borel avait battu précédemment les deux autres Japonais engagés dans le tableau. Le dernier était trop fort.