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JO de Paris : Laure Manaudou sera la première française porteuse de la flamme olympique

La nageuse sera la première relayeuse française de la flamme olympique, mardi 16 avril, après son allumage dans le site antique d’Olympie, en Grèce. Elle prendra le relais du rameur d’aviron grec Stefanos Ntouskos, qui sera, lui, le tout premier porteur de la flamme.
Laure Manaudou, en avril 2016. (Pascal Guyot /AFP)
publié le 15 avril 2024 à 15h58

Elle avait rapporté l’or de Grèce, elle y retourne pour y chercher la flamme olympique. La nageuse Laure Manaudou, championne olympique du 400 m libre en 2004 à Athènes, sera la première relayeuse française de la fameuse torche, après son allumage dans le site antique d’Olympie, mardi 16 avril. La championne prendra le relais du rameur d’aviron grec Stefanos Ntouskos, médaillé d’or à Tokyo en 2021, qui sera le tout premier porteur de la flamme, à presque 100 jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris (26 juillet - 11 août).

Après deux éditions gâchées par les restrictions liées à la pandémie de Covid-19, en 2020 et 2021, pour les JO de Tokyo et de Pékin, la cérémonie traditionnelle dans le berceau de l’olympisme retrouvera toutes ses couleurs. Dans le sanctuaire d’Olympie, devant les ruines vieilles de 2 600 ans du temple d’Héra, la «grande prêtresse» - l’actrice grecque Mary Mina - vêtue d’un costume inspiré de l’Antiquité, doit procéder en milieu de journée à l’allumage de la flamme devant quelque 600 invités, dont le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach.

L’ensemble du sanctuaire d’Olympie, ravagé au fil de l’histoire par les séismes et les inondations, était dédié à Zeus et les Jeux visaient à lui rendre hommage. Sur le site, une statue chryséléphantine de la divinité, aujourd’hui disparue, était considérée comme l’une des sept merveilles du monde antique. La cérémonie se déroulera près du stade où les jeunes athlètes de l’Antiquité disputèrent leurs premiers Jeux au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. A l’époque, les femmes étaient interdites de participation, et le resteront jusqu’à l’abolition des Jeux antiques en 393 ap. J.-C.

Un plan B pour allumer la flamme si le soleil n’est pas au rendez-vous

A Olympie, le système d’allumage de la flamme passe par l’utilisation du soleil et d’un miroir cylindro-parabolique, un procédé déjà connu des Grecs anciens : les rayons du soleil qui se réfléchissent dans le récipient dégagent une chaleur intense permettant d’obtenir une flamme. Les prévisions météorologiques annoncent un ciel nuageux mardi dans cette région occidentale de la péninsule du Péloponnèse, mais même en cas de ciel capricieux ou, pire, de pluie, tout est prévu pour que le feu puisse surgir. En l’occurrence, quelques jours avant la cérémonie officielle, une flamme est allumée selon la méthode traditionnelle lors d’une répétition. Cette flamme est gardée en réserve, dans une lampe de sécurité.

La flamme va ensuite entamer un périple de 5 000 km à travers la Grèce durant 11 jours, de l’île de Corfou, en mer Ionienne, à celle de Santorin dans les Cyclades, au décor de carte postale célébrissime, en passant par Kastellorizo, au sud-est du pays. Elle montera également le rocher de l’Acropole pour passer une nuit près du Parthénon. Puis la flamme sera transmise aux organisateurs français le 26 avril dans le stade panathénaïque à Athènes, l’enceinte dans laquelle furent disputés les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896. Au Pirée, le grand port au sud d’Athènes, la flamme embarquera ensuite à bord du trois-mâts Belem pour débarquer, le 8 mai, à Marseille, dans le sud-est de la France. Le symbole des JO traversera ensuite toute la France, passant par les Antilles et la Polynésie française, pour arriver à Paris le jour de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet.