La perspective de cette installation avait fait vivement réagir. Il n’y aura finalement pas de «village olympique» saoudien aux Invalides pendant les Jeux olympiques de Paris cet été, selon une information d’Europe 1 ce mardi 26 mars, confirmée par France Info.
Le ministère des Armées confirme auprès de la radio qu’un «courrier du gouverneur militaire de Paris est parti à ses interlocuteurs pour leur dire qu’on n’était plus en mesure de répondre à leur demande de location de l’espace aux invalides en raison de l’absence de retour de leur part et des délais désormais trop brefs pour assurer la mise à disposition du lieu dans de bonnes conditions».
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Il était question qu’un «pavillon» saoudien servant à accueillir du public ou présenter des activités culturelles prenne place pendant quatre mois dans ce lieu emblématique des armées françaises à Paris pendant les Jeux olympiques et paralympiques, du 26 juillet au 8 septembre.
Ce projet était contesté par la droite et notamment la députée LR Nathalie Serre, membre de la commission Défense à l’Assemblée nationale. «L’Arabie saoudite pose un problème spécifique sur le respect des droits de l’Homme mais si c’était un village danois ou canadien, la problématique aurait été la même, argumentait-elle fin février. Il y a des choses qui ne sont pas vendables, monnayables et les Invalides, à mon sens, en font partie.»
«Bienveillance»
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait réagi à la polémique en confirmant qu’il «existe un projet qui a été déposé. Beaucoup de pays cherchent des endroits pour les délégations de leur pays et des athlètes. La décision n’est pas encore prise. L’Arabie saoudite a accepté de respecter les mesures de sécurité et de financement des Invalides, musée des armées». Affirmant que Riyad était un «partenaire de défense important», le ministre appelait alors à «regarder avec bienveillance la demande saoudienne qui pourrait conduire à des mécènes».
Si ce «village saoudien» ne sera donc pas installé à l’Hôtel des Invalides, qui abrite notamment le musée des Armées, le tombeau de Napoléon et le musée de l’Ordre de la Libération, le ministère n’a pas communiqué sur le lieu qui tient désormais la corde pour l’accueillir.