Menu
Libération
Tricolore

JO de Pékin: en biathlon, Quentin Fillon Maillet décroche la médaille d’argent du sprint

JO d'hiver de Pékin 2022dossier
Après l’or en individuel, Fillon Maillet apporte à la France sa septième breloque olympique. Il s’alignera dimanche en poursuite, avec un nouvel objectif de médaille.
Quentin Fillon Maillet remporte samedi la médaille d'argent en sprint. (Kim Hong-Ji/REUTERS)
publié le 12 février 2022 à 11h04
(mis à jour le 12 février 2022 à 14h25)

Aux Jeux d’hiver de Pékin, le biathlon masculin tient presque tout entier en deux noms. Le premier a le mérite de la concision. Boe, prénom Johannes Thingnes. Vingt-six ans, un Norvégien à la tignasse rouquine, souvent surnommé dans le milieu par ses seules initiales, JTB. Le second se prononce en deux temps. Fillon Maillet, Quentin de son prénom. Le Français a gagné lui aussi un surnom, QFM, dont l’origine ne trompe personne.

Depuis le début des compétitions olympiques, les deux hommes se croisent au départ, puis bataillent sur la piste et le pas de tir, avant de se suivre vers le podium. A eux deux, ils comptent six médailles, dont les trois en or déjà remises au stade de biathlon. Johannes Boe a raflé la première, avec le relais mixte, où Quentin Fillon Maillet a hérité de la médaille d’argent. Puis le Français est remonté à sa hauteur, en décrochant la victoire dans l’épreuve individuelle. Le Norvégien a suivi à une courte distance. Il a ramassé le bronze.

La troisième manche, ce samedi, a repris les deux mêmes noms, au risque d’une certaine monotonie. A l’affiche, le sprint sur 15 km. Une course à double enjeu, dont le classement détermine l’ordre de départ de la poursuite, à disputer dimanche 13 février à Zhangjiakou. Après 24 minutes d’un effort sans temps mort, et deux passages au stand de tir, les deux hommes ont posé leurs pas dans les mêmes empreintes, sur les traces menant au podium. La victoire pour JTB, l’argent pour QFM.

Rendez-vous dimanche

Après trois épreuves, le Norvégien risque l’excédent de bagages pour le vol du retour : deux médailles d’or, une en bronze. Le Français s’annonce comme le plus médaillé de la délégation, avec trois breloques dans les poches (une en or, deux en argent).

Les deux hommes se retrouveront dimanche pour la poursuite. Johannes Boe partira le premier, Quentin Fillon Maillet le suivra, avec un handicap de 25,5 secondes. Sauf surprise, le scénario semble déjà écrit.

Taquins, les deux hommes ont choisi deux partitions différentes pour la pièce du jour. Leur façon à eux de saupoudrer l’épreuve d’une pincée de fantaisie. Johannes Boe a réussi un sans-faute au premier tir, en position couchée, avant de corriger la mire au deuxième, debout. Quentin Fillon Maillot a fait l’inverse : une faute au couché, puis un score parfait debout. La vitesse sur les skis a fait la différence.

A ce jeu, le Norvégien domine la concurrence depuis le début des Jeux de Pékin. Il l’avait montré dans le dernier parcours du relais mixte, ramenant son équipe en tête de la course, avant de régler l’affaire dans l’ultime tour. Samedi, il a enfoncé le clou. A l’arrivée, les deux hommes partagent un même goût pour la retenue et la concision. «J’ai manqué une cible, mais je suis heureux de me retrouver sur le podium, confie le Français. L’argent au sprint après l’or en individuel, c’est très bien pour moi. Mais la piste était lente à cause des chutes de neige, il fallait pousser fort sans arrêt».

Le Norvégien garde ses impressions personnelles pour lui, mais s’épanche un peu plus sur son bonheur de partager le podium avec son frère aîné, Tarjei, médaillé de bronze. «Faire un et trois sur une course olympique est une immense fierté, raconte-t-il. C’était notre grand rêve à tous les deux.»

Quatre jours après son sacre sur l’individuel, Quentin Fillon Maillet est devenu vice-champion olympique de sprint (10 km) samedi, aux JO-2022 de Pékin, derrière le Norvégien Johannes Boe, sur le site de Zhangjiakou (Chine). Fillon Maillet, déjà en argent sur le relais mixte il y a une semaine, apporte la septième médaille à la délégation française – une en or et six en argent — alors que les Bleus restaient sur deux jours consécutifs sans médaille.