Le Comité international olympique (CIO) l’avait annoncé sur un air de triomphe dès la mi-janvier, peu après l’arrivée en Chine de ses premières équipes : Internet serait accessible sans restriction aux Jeux d’hiver de Pékin. «J’ai vérifié moi-même, assurait alors l’une de ses porte-parole. Facebook, Instagram, Twitter… Tout fonctionne.» Le CIO n’a pas menti. Au sein de la bulle olympique, athlètes, officiels et médias peuvent surfer sur la toile comme à la maison. Cool.

Mais depuis le début des Jeux d’hiver, la censure chinoise n’a pas éteint complètement ses turbines. Comble du mauvais goût : elle s’est attaquée à la star chinoise de Pékin 2022, Eileen Gu, médaillée d’or en big air. Née aux Etats-Unis d’une mère chinoise ayant fait fortune dans les affaires, la jeune femme vit et s’entraîne en Californie. Les chiffres de ses comptes sur les réseaux sociaux forcent le respect : 200 000 abonnés sur Instagram, 2,6 millions sur Weibo, son pendant chinois. La Chine craque pour Eileen Gu, mais la question de sa nationalité fait débat.

«Pourquoi peux-tu utiliser Instagram alors que des millions de Chinois au pays