La natation n’aime pas bousculer ses habitudes. Elle a attendu les Jeux de Séoul en 1988 pour ajouter le 50 mètres au programme olympique. Mais elle ne le regrette pas. Seule épreuve à se disputer sur un aller simple, départ d’un côté, arrivée de l’autre, le 50 m ne ressemble à rien d’autre. A peine plus de vingt secondes d’effort. Un bouillon d’écume où même l’œil le plus exercé peine à distinguer le vainqueur avant de voir sa bouille ravie et son bonnet de bain s’afficher sur l’écran géant de la piscine.
Phénomène rarissime dans un sport où les chronos tombent comme les fantassins sous la mitraille : le record du monde du 50 m (20″91) avoue plus de dix ans d’âge. Le Brésilien César Cielo l’a établi en décembre 2009 aux championnats nationaux. Mais les règlements autorisaient alors les combinaisons. Elles sont désormais interdites. Tout s’explique. En maillot de bain, l’Américain Caeleb Dressel a avalé la longueur de bassin en 21″04 aux Mondiaux 2019 à Gwangju, en Corée du Sud. De l’avis général, le chrono mérite sans discussion possible de figurer en tête de l’histoire.
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Les experts s’accordent à décortiquer le 50 m en trois phases distinctes : le plongeon, la coulée, puis le reste de la course, réduite à environ 35 mètres. Ils sont également tous d’acc