Coup de sang. A l’issue d’un match à rallonge remporté en plein cagnard, Daniil Medvedev, le numéro 2 mondial, a rejoint directement la zone mixte où plusieurs journalistes l’attendaient. Alors que l’exercice de questions-réponses touchait à sa fin et qu’il s’était déroulé sans accroc, un journaliste a relancé une dernière fois le joueur russe : «Est-ce que les athlètes russes portent l’étiquette de tricheurs dans ces Jeux olympiques et comment vous sentez-vous vis-à-vis de cela ?»
Après un moment d’incompréhension, comme le raconte un journaliste du Guardian présent sur place, Medvedev, connu pour son franc-parler, n’y est pas allé par quatre chemins. «C’est la première fois que je ne répondrai pas à une question, mec. Et tu devrais avoir honte», a-t-il lâché en direction du reporter.
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Le joueur russe s’est ensuite tourné vers les membres de l’organisation encadrant la conférence de presse : «Je pense que vous devriez l’exclure, tant des Jeux olympiques que du tournoi de tennis. Je ne veux plus le voir à nouveau lors de mes interviews. Merci.» Le journaliste a bien tenté de s’expliquer, sans succès puisque Medvedev lui a tourné le dos, continuant de grommeler : «C’est la première fois de ma vie !»
Depuis le début de ces Jeux olympiques, Medvedev et l’ensemble de ses compatriotes concourent sous le drapeau du Comité olympique russe. Sanctionnée pour avoir mis en place un système de dopage à grande échelle et falsifié les données transmises à l’Agence mondiale antidopage, la Russie est exclue en tant que nation des olympiades d’été de Tokyo et d’hiver de Pékin en 2022. Seuls les athlètes qui n’ont pas trempé dans des affaires de dopage peuvent participer aux Jeux, sous bannière neutre, et sans que l’hymne russe ne retentisse en cas de médaille.