Depuis 2014 et les premières révélations d’un système de dopage à grande échelle organisé par la Russie, la lutte pilotée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) est régulièrement critiquée. En 2018, l’ITA (acronyme anglais pour Agence de contrôles internationale) a été créée mettre en place des programmes antidopage indépendants. Sa présidente, Valérie Fourneyron, revient pour Libération sur les objectifs de l’institution et son approche pour lutter contre la triche lors des Jeux de Tokyo, les premiers surveillés par l’ITA.
Pourquoi avoir créé l’ITA ?
La création de l’agence a été voulue par le Comité international olympique (CIO), les gouvernements et l’AMA pour répondre à ce qui s’est passé avec l’affaire russe. L’idée est de sortir du conflit d’intérêts, réel ou perçu, entre un organisateur d’événement, que sont les fédérations ou le CIO, et le programme antidopage. Le but est que ce ne soit pas la même entité qui organise et qui s’occupe de la partie éthique du contrôle antidopage. Aujourd’hui, une cinquantaine de fédérations nous ont confié la délégation de leur programme antidopage, dont de nouvelles récemment.
Qu’est-ce qui change, concrètement, pour les JO de Tokyo par rapport aux éditions précédentes ?
Aujourd’hui,