On commençait à croire que cette équipe de France d’escrime était condamnée à échouer contre la Russie en finale olympique. D’abord les fleurettistes femmes jeudi, puis le sabre féminin samedi : dès qu’il est question d’or, la délégation russe se mue en épouvantail et les rêves tricolores décampent à tire-d’aile.
Erwann Le Péchoux, Enzo Lefort, Julien Mertine et Maxime Pauty n’auraient pas pu nier le phénomène avant ce sacre olympique, vingt et un ans après celui de Sydney pour le fleuret hommes. Les deux premiers nommés savent mieux que quiconque de quoi il en retourne. A l’Arena Carioca 3 de Rio cinq ans plus tôt, ils étaient eux-mêmes idéalement lancés contre la Russie dans l’ultime confrontation par équipes. Neuf touches d’avance alors que la deuxième moitié de la rencontre était déjà bien entamée (25-16). Soudain, le fracas : deux mauvais relais de Jérémy Cadot et Jean-Paul Tony Helissey, une série d’assauts angoissants, un come-back inespéré des Russes. A la fin, des fleurettistes tricolores en argent, mais éteints.
Autant dire qu’en voyant le tableau d’affichage du Makuhari Messe s