Mais où sont passées les «Reef girls», ces femmes qui montraient leur postérieur pour un concours de miss organisé par une marque de tongs brésilienne depuis le milieu des années 80 ? Depuis 2018 et l’arrêt du concours au Chili et en Argentine, elles semblent bel et bien avoir disparu. La marque a en effet décidé de changer sa «stratégie commerciale dans le monde entier en raison de l’inquiétude et de la prise de conscience que suscite la violence à l’égard des femmes».
Exit celles que l’on surnommait les «veuves du surf», ces beachgirls se languissant sur la plage des heures durant de leur champion qui, pendant ce temps-là, étalait sa virilité sur la vague. Le rejet de ces femmes réifiées, qui faisaient pleinement partie de la mythologie du surf des années 80-90, incarne à lui seul le changement de mentalité qui s’opère depuis quelques années dans le monde du surf.
«Dans l’imaginaire social, la surfeuse a longtemps été une fille sexy et hétéro, explique Anne-Sophie Sayeux, maîtresse de conférences en anthropologie à l’Université Clermont Auvergne et spécialiste du surf. Les médias ont largement participé à cette image. Mais ça commence à évoluer, on se rend compte que la surfeuse est une sportive qui peut être performante. Ce n’est que le début d’une prise de conscience qui s’étend à toute la sphère sportive. Quand on