C’était une toute petite délégation mais la décision avait fait du bruit : mercredi soir, la Guinée avait annoncé qu’elle annulait sa participation aux JO de Tokyo à cause du Covid-19, invoquant «la recrudescence de variants du covid» et son souci de «préserver la santé des athlètes guinéens.»
L’annonce figurait dans un courrier adressé par le ministre des Sports, Sanoussy Bantama Sow, au président du Comité olympique guinéen, courrier qu’avait pu consulter l’AFP.
Mais jeudi après-midi, virage à 180°. Le même ministre a annoncé que les cinq athlètes guinéens qualifiés pour les Jeux se rendraient bien à Tokyo. «Le gouvernement, après l’obtention de garanties des autorités sanitaires, donne son accord pour la participation de nos sportifs à la 32e Olympiade de Tokyo», a rectifié Sanoussy Bantama Sow dans un communiqué.
La Guinée, qui n’a jamais remporté de médailles en onze participations aux JO, sera donc bien représentée à Tokyo par Fatoumata Yarie Camara (lutte libre), Mamadou Samba Bah (judo), Fatoumata Lamarana Touré et Mamadou Tahirou Bah (natation) et Aïssata Deen Conté (athlétisme, 100 m féminin).
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La raison sanitaire invoquée mercredi soir n’était peut-être pas la seule. Une source proche du gouvernement de Conakry avait ainsi fait état de problèmes financiers. La presse guinéenne évoquait pour sa part des problèmes de primes impayées.
La Corée du Nord reste donc la seule nation à avoir décidé de ne pas participer aux Jeux olympiques de Tokyo pour, a affirmé Pyongyang en avril, «protéger» ses athlètes de tout risque lié à la pandémie de coronavirus. Alors que certains tournois olympiques ont déjà débuté (softball, football), le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé mercredi que «la course contre le virus» du Covid-19 n’était toujours pas gagnée.
Mise à jour jeudi après la décision de la Guinée d’autoriser finalement la participation de ses athlètes.