Inscrivez-vous ici pour recevoir gratuitement tous les vendredis notre newsletter Libélympique.
En 2016, devant son public à Rio, il avait surpris tout le monde, arrachant la médaille d’or de saut à la perche sous le nez du Français Renaud Lavillenie, tenant du titre et favori de l’épreuve. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) a annoncé mardi 28 mai que le perchiste brésilien Thiago Braz était suspendu seize mois pour dopage. «Il va désormais manquer les Jeux de Paris», ajoute l’AIU.
«L’AIU a suspendu Thiago Braz pour seize mois pour présence d’ostarine, que l’athlète dit avoir consommé via des compléments alimentaires contenant la substance interdite», précise l’instance antidopage, ajoutant que l’ostarine est un produit «généralement utilisé pour augmenter la masse musculaire».
Braz avait été suspendu provisoirement en juillet 2023 à la suite d’un contrôle positif à l’ostarine lors du meeting de Stockholm. Sa suspension de seize mois court jusqu’au 27 novembre 2024, a précisé l’AIU dans son communiqué. Le Brésilien a fait appel de la décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), a ajouté l’AIU, qui précise qu’elle n’exclut pas elle-même de faire appel pour obtenir une suspension plus longue encore.
L’AIU explique qu’elle avait requis quatre ans de suspension contre l’athlète mais le tribunal disciplinaire de l’AIU (une instance indépendante) a estimé qu’il avait suivi les recommandations de son équipe médicale et a donc décidé d’une suspension plus courte. Après sa médaille à Rio, Thiago Braz avait été médaillé de bronze lors des Jeux de Tokyo en 2021 mais il avait manqué les Mondiaux de Budapest l’été dernier en raison de sa suspension provisoire.
A lire aussi
«Rio, c’est une compétition qui était très particulière pour moi, parce que j’arrivais en tant qu’ultra-favori, j’étais déjà champion olympique, j’avais battu entre-temps le record du monde, je dominais la discipline et je suis tombé sur un athlète brésilien qui a explosé son record le jour où entre guillemets personne ne s’y attendait», racontait Lavillenie en mars à Libération, lors d’un stage de l’équipe de France d’athlétisme à Tignes. Mais se retrouver en 2024 avec le champion olympique de 2016 suspendu pour un contrôle antidopage «ça laisse un goût amer, même si on ne sait pas s’il y avait déjà quelque chose en 2016 ou pas».