Quand on lui parle de compétition, Madeleine Larcheron tique. Pour la collégienne, le skate est avant tout synonyme de partage et d’entraide. C’est une discipline qui se place sous le signe de l’amitié. Il est donc hors de question pour les skateurs et skateuses de se considérer comme rivaux. C’est aussi un univers où tout le monde se connaît et où, précise-t-elle, «tout le monde grandit ensemble». Alors, la jeune athlète perçoit les compétitions auxquelles elle participe comme des voyages familiaux lui offrant l’occasion de retrouver les amis qu’elle a pu se faire à travers le monde. Comme à Des Moines (dans l’Iowa, aux Etats-Unis) où elle s’est qualifiée début juin pour les Jeux olympiques de Tokyo. Autrement dit, sa pratique du «park», l’une des deux disciplines du skateboard, dans laquelle elle est spécialisée et qui se déroule dans une cuvette, reste libre, sans prise de tête voire insouciante.
Le rituel qui précède une compétition est minimaliste chez la skateuse. «Je préfère rester dans ma bulle… et manger des bonbons», confie-t-elle à Libération lors d’un entretien réalisé en juin via Skype, crise sanitaire oblige. Pas d’objet totem ni de vêtement porte-bonheur. Un état d’esprit qui se ressent jusque dans ses entraînements. Mathias Thomer, l’un des trois coachs qui encadrent la jeune Landaise au sein de l’équipe nationale de skateboard, l’affirme : «Madeleine adopte une approche assez détachée face à la compétition. Ça n’enlève en rien sa déter