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Libération
Reportage

JOP de Paris 2024 : pour les sportives afghanes, «quand les talibans sont arrivés au pouvoir, tous les espoirs se sont écroulés»

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Profitant de l’effervescence médiatique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, plusieurs athlètes afghanes ont investi un gymnase parisien pour dénoncer les conditions de vie des femmes en Afghanistan, interdites de sport, d’études et de parole.
La bgirl Manizha Talash, de l'équipe olympique des réfugiés, participe à l'épreuve de qualification de breaking dance aux Jeux olympiques de Paris, le 9 août. (Odd Andersen/AFP)
publié le 3 septembre 2024 à 8h19

Chacun de ses pas est une ruade. Un geste insolent balancé au visage des talibans. Chacun de ses sourires, arborés du début à la fin de sa chorégraphie, un doigt d’honneur à leurs lois liberticides. Face à une cinquantaine de spectateurs devenus mutiques, la danseuse de breaking afghane Manizha Talash bondit dans les airs, s’effondre au sol, fait virevolter ses jambes à gauche, puis à droite. Dimanche 1er septembre, en plein Jeux paralympiques et à l’initiative du collectif «N’oublions pas l’Afghanistan», plusieurs athlètes ont investi le gymnase du centre sportif Elisabeth dans le XIVe arrondissement de Paris, en soutien aux femmes afghanes opprimées. A celles dont les droits sont chaque jour amenuisés, Manizha Talash lance, la voix tremblante : «S’il vous plaît ne vous rendez pas, continuez à vous battre pour vos droits. Nous, à des milliers de kilomètres, continuons le combat. J’espère qu’un jour, la paix reviendra dans notre pays. Que l’on pourra revenir sur nos terres et vivre tous ensemble».

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