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Répétition générale

Judo : comment l’équipe de France masculine, derrière l’inoxydable Teddy Riner, est remontée des «abîmes»

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Alors que l’AccorArena accueille de vendredi à dimanche la 50e édition du Grand Chelem de Paris, zoom sur les judokas français qui semblent remonter la pente après des années de résultats en berne.
Teddy Riner au championnat de France de judo par équipe, à Laval, le 27 mai 2023. (Laurene Valroff/KMSP.AFP)
publié le 2 février 2024 à 7h38

Et si c’était en septembre 2017, au soir de mondiaux de Budapest où, une fois de plus, Teddy Riner avait été le séquoia cachant une forêt de résultats indignes des standards historiques du judo masculin français, qu’avaient été semées les graines de la remontada observée depuis quelques mois ? Ce jour-là, un entraîneur étranger nous avait dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas : «Avant, hériter d’un Français dans son tableau, c’était un mauvais tirage au sort ; aujourd’hui, c’est devenu un bon tirage au sort.» Aux mondiaux de Tachkent, en octobre 2022, c’est l’hallali.

Neuf masculins français engagés, pas un seul au-delà des huitièmes de finale ni repêché. Une torgnole. «Ça faisait longtemps qu’on descendait. Là, on a atteint les abîmes», explose Stéphane Nomis, le tout sauf tiède président de la fédération, à la vue de ce bonnet d’âne mondial partagé par ses hommes avec les 47 autres nations présentes à n’avoir classé personne chez les hommes. Les Bleus sont au même rang que des superpuissances comme le Cap Vert, le Mozambique ou le Vietnam.

La raison d’Etat avant l’affect

Nomis décide alors d’opérer une révolution copernicienne. Il sort de sa manche Baptiste Leroy, entraîneur habité aux convictions tranchées, clivant mais loyal. Triple champion de France et expert ès prépas individualisées, l’ancien -60 kg de 46 ans est coach depuis