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Billet

A la cérémonie d’ouverture des JO 2024, rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de halo

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Devant un milliard de téléspectateurs, le metteur en scène Thomas Jolly a balancé un enchaînement de collages empreints d’inclusivité et d’autodérision, provoquant l’ire de l’extrême droite. Une catharsis bienvenue après les législatives, sublimée par une pluie devenue aubaine artistique.
La cérémonie d'ouverture a offert un acrobatique tableau dans lequel s’inscrivaient de Gaulle en BMX et ses Napoléons skateurs, le 26 juillet 2024. (Clodagh Kilcoyne/AFP)
publié le 27 juillet 2024 à 10h06

Eurovision, cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, même combat : difficile d’échapper au kitsch dans ce genre de grands bals à visée fédératrice. Un peu de tout, pour parler au maximum de gens, vendredi soir en l’occurrence un milliard de téléspectateurs auprès desquels il s’agissait en premier lieu de faire rayonner la France, comme le disait très clairement le metteur en scène Thomas Jolly dans le docu Premiers secrets sur la préparation de la cérémonie : «Le pouvoir du récit qu’on envoie est colossal, comme c’est le programme le plus regardé au monde, c’est le moment d’avoir du soft power.» Investi d’une telle mission politique et animé d’une louable volonté d’inclusivité, immanquablement, même avec toutes les meilleures volontés artistiques du monde, vous finissez par faire du collage.

C’est ainsi comme ça que naissent des monstres tels que l’opéra rock ou l’électro-swing, ou qu’on se retrouve, comme hier, avec des mecs qui font des figures de BMX habillés en de Gaulle ou des danseurs trad auvergnats en tête-à-tête avec un b-boy (danseur de b