Retenons la leçon : rien ne se passe jamais comme prévu, les surprises prennent un malin plaisir à bousculer l’ordre établi. Le Rassemblement national gratte prématurément aux portes du pouvoir et Allan Morante, le meilleur trampoliniste français, d’abord pressenti titulaire aux Jeux, n’est finalement que remplaçant. Entre la politique et le sport se dresse un mur invisible. Comme beaucoup d’athlètes en exercice, Morante, qui est sous contrat avec l’armée depuis 2021, ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet. Pour lui, le 7 juillet ne rimera donc pas avec législatives (et potentielle fin du monde), mais étape de coupe du monde, à Coimbra, au Portugal. Le bientôt trentenaire le sait bien, cette compétition ne changera rien à son statut de remplaçant. Mais elle lui permettra de se rassurer après une saison compliquée, ponctuée d’espoir, d’excursion chinoise et de galères sur ressorts.
«Je suis tenu à un devoir de réserve»
«Concernant la situation politique, en tant qu’athlète salarié de l’armée de l’air, je suis tenu à un devoir de réserve. Dans un mail, l’armée nous a rappelé qu’on n’avait pas le droit de s’exprimer. La fédé nous a aussi écrit. On prend donc ça très au sérieux, il faut être prudent. Certains sportifs qui ont signé la tribune de l’Equipe contre le Rassemblement national se sont fait défoncer sur les réseaux sociau