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Libération
Reportage

Les Bleus aux JO 2024 : let’s breakdance

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JO Paris 2024dossier
Véritables chances de podium sur la place de la Concorde cet été, les membres de l’équipe de France de breaking s’entraînent dans les studios de l’Insep à Vincennes. Passée des rues du Bronx dans les années 70 à la sphère olympique à Paris, pour une unique olympiade, la discipline fascine.
Le Bboy français, et pour l’instant seul qualifié pour les JO de Paris, Dany Dann lors du Red Bull BC One World Final Breaking, à Paris le 21 octobre. (Martin Lelièvre/AFP)
publié le 24 mai 2024 à 16h51

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On s’attendait à une salle lumineuse au parquet et aux miroirs lustrés pour contempler leurs pirouettes en double. C’est dans un sous-sol froid aux murs noirs de l’Insep que nous accueillent les membres de l’équipe de France de breaking. Vêtus du combo d’usage jogging-sweat-baskets, quatre «Bboys» et deux «Bgirls» commencent à s’étirer en cercle. Musique, maestro. «SHUT THE FUCK UUUUP», entonne un rappeur américain. Journalistes, athlètes, les têtes dodelinent, dans l’attente du sacro-saint moment où quelqu’un pénétrera dans le cercle. Dany Dann, Khalil Chabou, Syssy (de son vrai nom Sya Dembélé), Carlota et deux Bboys juniors s’observent, sourires mi-gênés, mi-malicieux. On se croirait au début d’une fête de collégiens où les corps timides n’osent pas déployer leur talent. Né dans les rues du Bronx il y a cinquante ans, le breaking suscite toutes les curiosités médiatiques avec son avènement comme discipline olympique aux Jeux de Paris. Que signifie ce lexique franglais ? Comment tournent-ils aussi facilement sur la tête ? Est-ce un art ou un sport ? Pour les interviews, il faudra crier au-dessus des basses qui réchauffent la pièce. Ou tout sim