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On s’attendait à une salle lumineuse au parquet et aux miroirs lustrés pour contempler leurs pirouettes en double. C’est dans un sous-sol froid aux murs noirs de l’Insep que nous accueillent les membres de l’équipe de France de breaking. Vêtus du combo d’usage jogging-sweat-baskets, quatre «Bboys» et deux «Bgirls» commencent à s’étirer en cercle. Musique, maestro. «SHUT THE FUCK UUUUP», entonne un rappeur américain. Journalistes, athlètes, les têtes dodelinent, dans l’attente du sacro-saint moment où quelqu’un pénétrera dans le cercle. Dany Dann, Khalil Chabou, Syssy (de son vrai nom Sya Dembélé), Carlota et deux Bboys juniors s’observent, sourires mi-gênés, mi-malicieux. On se croirait au début d’une fête de collégiens où les corps timides n’osent pas déployer leur talent. Né dans les rues du Bronx il y a cinquante ans, le breaking suscite toutes les curiosités médiatiques avec son avènement comme discipline olympique aux Jeux de Paris. Que signifie ce lexique franglais ? Comment tournent-ils aussi facilement sur la tête ? Est-ce un art ou un sport ? Pour les interviews, il faudra crier au-dessus des basses qui réchauffent la pièce. Ou tout sim