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Journal de bord

Les Jeux selon Earvin Ngapeth : «On n’a pas vraiment dormi, on va célébrer comme des Golgoths»

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Jeux Olympiques de Tokyo 2021dossier
Le réceptionneur-attaquant de l’équipe de France de volley-ball ouvre pour «Libé» son journal de bord pendant les Jeux olympiques. Cinquième épisode.
Earvin Ngapeth en 2019. (, Roberto Frankenberg/Libération)
publié le 8 août 2021 à 15h57

«Je suis désolé, hein, pour le rendez-vous d’il y a deux jours [il a posé un lapin pour le journal de bord de vendredi, ndlr]. Je n’ai pas trop le temps là. J’ai mon whisky devant moi et ça crée des palpitations dans mon cœur. [Hilare et d’évidence – un peu – éméché] Je bois un Suntory, un breuvage de vingt ans d’âge, mais je ne peux pas te dire avec qui. [Il se ravise] Ah si, je suis avec Hubert Henno [ex-international français, ancien coéquipier d’Earvin en Italie et commentateur pour France Télévisions]. Tu le connais Hubert Henno ? En ce moment, on est au Club France en train de fêter le titre des handballeuses. Gagner l’or, devenir champion olympique, c’est le pied, frérot. Y a rien au-dessus. On n’a pas vraiment dormi, on va célébrer comme des Golgoths.

«Avant la finale, j’étais sûr qu’on allait taper les Russes. Ne me demande pas pourquoi, je le savais. Non, je n’ai pas retrouvé le sourire à partir du quart de finale, j’avais la banane avant, rappelle-toi le match contre la Tunisie [deuxième match en phase de poules]. Contre le Brésil. On jouait notre vie, il nous fallait au moins le point du tie-break. Je souriais quand même ; ce smile est contagieux, il donne du courage et de la force à mes potes. Cette sérénité collective nous a permis de bien gérer la fin du m