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Pour connaître l’ardoise olympique exacte, il faudra encore attendre. Mais au beau milieu des polémiques liées aux Jeux de Paris qui s’enchaînent depuis plusieurs mois, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a eu un ton plutôt rassurant ce mardi 27 mars. «On ne connaît pas encore le coût des JO. La Cour des comptes va l’auditer après les JO, a-t-il expliqué sur France Inter. Ces Jeux devraient coûter entre trois, quatre, cinq milliards (d’argent public), nous verrons bien mais ce n’est pas cela qui va avoir un impact absolument massif» sur la dette.
Jusqu’à présent, Pierre Moscovici évoquait le chiffre de 3 milliards d’euros d’argent public pour les JO. En 2023, les documents budgétaires faisaient état d’investissements publics de 2,44 milliards d’euros (dont 1,3 milliard pour l’Etat ou encore 260 millions pour la ville de Paris). La facture provisoire des JO – argent public et privé mêlé – est d’environ 9 milliards d’euros.
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En réalité, la facture publique précise est impossible à faire en l’état car tous les coûts ne sont pas connus. Il faut, entre autres, ajouter les primes de 1 900 euros données aux policiers ou de 1 500 euros pour les agents publics, qui pourraient grever la facture publique de 500 millions d’euros.
Le comité d’organisation des JO (Cojo) a un budget de 4,4 milliards d’euros, composé à 96 % d’argent privé, auquel s’ajoute le budget de la Solideo, chargée de construire les ouvrages pérennes, d’environ 4,4 milliards d’euros également dont 1,7 milliard d’argent public.
Signe que les temps sont durs pour boucler le budget à quatre mois pile des JO, le Cojo a récemment sollicité la région Ile-de-France pour lui demander si elle pouvait prendre en charge financièrement les déplacements de 200 000 accrédités (athlètes, officiels, journalistes…), soit un budget d’un peu moins de 10 millions d’euros. Fin de non-recevoir pour l’instant au conseil régional, dont la présidente Valérie Pécresse a conseillé au Cojo d’«optimiser au maximum» ses recettes, de «travailler» encore les sponsors et de vendre plus de places.
Pour des raisons de coûts, le Cojo a également annoncé mardi que le centre de presse pour les Jeux paralympiques serait finalement installé au siège du comité à Saint-Denis et non pas au centre aquatique olympique (CAO). «Le projet initial aurait nécessité des travaux supplémentaires pour aménager l’espace initialement identifié», a expliqué le Cojo dans un communiqué.