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Interview

«Mais monsieur, vous ne pouvez pas prendre de but par des aveugles» : le cécifoot vu par les gardiens de l’équipe de France paralympique

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Dans le sport où les joueurs de champ sont malvoyants, les goals ont, eux, toutes leurs capacités visuelles. «Libé» a discuté de ce rôle particulier avec les deux portiers des Bleus, avant leur premier match aux Jeux paralympiques de Paris 2024, dimanche 1er septembre.
L'attaquant français Frederic Villeroux lors d'un entraînement avant les Jeux de Paris 2024, le 14 août à Lens. (François Lo Presti/AFP)
publié le 31 août 2024 à 7h34

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Le cécifoot est fondé sur un paradoxe. Adaptation du football pour les malvoyants et les non-voyants, la discipline est réservée aux personnes qui sont aveugles, ou presque. Sur le terrain, les huit joueurs de champ (quatre dans chaque équipe) ne se repèrent donc qu’au bruit, les yeux barrés par un masque obstruant. Mais les gardiens, eux, n’ont pas le moindre handicap : ils ont toutes leurs capacités visuelles.

Importance de la communication mais aussi du silence, stéréotypes sur la performance des joueurs, capacité à être «ultra-réactif» face aux frappes fortes et précises… Avant le coup d’envoi du premier match de l’équipe de France, dimanche 1er septembre, Libé a discuté de ce rôle si particulier avec Alessandro Bartolomucci et Benoît Chevreau de Montléhu, les deux portiers tricolores.

Comment vous avez commencé le cécifoot ?

Alessandro Bartolomucci : J’ai découvert la discipline totalement par hasard, en 2019. J’étais en deuxième année de master en Staps [Sciences et techniques des activités physiques et sportives, ndlr] et je faisais un stage aux Girondins de Bordeaux où j’étais chargé des gardiens de but du pôle de préformation. Un des coachs connaissait quelqu’un à la Fédération française handisport et m’a dit qu’ils cherchaient