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Il arrive en retard, mais pas trop selon ses standards, à en croire ses camarades d’entraînement, tous décathloniens comme lui. Makenson Gletty s’explique : ce matin-là, il avait à faire, couper les manches de son sweat-shirt pour le transformer en débardeur. Ses deltoïdes, biceps et triceps y étaient irrémédiablement à l’étroit. Et à le voir enchaîner les exercices dans la petite salle de musculation du stade Charles-Ehrmann de Nice, on comprend pourquoi. Claquette aux pieds, il commence les séries d’haltères. Son préparateur physique, Antoine Le Bars, lui demande vite d’alourdir la charge.
Le colosse né il y a vingt-cinq ans en Haïti fait mine de rechigner. Changement de chaussures. Il gonfle les joues, souffle fort, ses potes l’encouragent. Les données relevées par la machine (comme la vitesse à laquelle il relève les barres) sont au top. «C’est une séance facile, précise l’un des participants. Quand c’est plus dur, on ne souffle pas, on crie.» Changement de vêtements. «Big Mak», comme le vannent ses camarades, laisse tomber le sweat, dont il a lui même dessiné le motif, des coordonnées galactiques. Car en plus d’aimer courir, sauter et lancer, Makenson Gletty dessine et se passionne pour les trous noirs. Il a créé en 2021 sa marque de vêtements, Aries NGC, en référence à la constellat